penaille

penaille

⇒PENAILLE, subst. fém.
Vieilli, souvent au plur. Guenille, loques. Les pauvres ustensiles et les penailles de Gaspard valaient en tout deux écus (BÉRAUD ds Lar. Lang. fr.).
REM. 1. Penailleux, -euse, adj. et subst., vieilli, rare, pop. (Celui, celle) qui porte des guenilles, qui est très pauvre. Ce sont d'immondes penailleux, demi-nus; hommes ébouriffés; femmes à petits pieds enveloppés de sordides bandelettes (LOTI, Fleurs ennui, 1882, p.37). Un sav'tier penailleux (MARTIN DU G., Gonfle, 1928, I, 4, p.1184). 2. Penaillon, subst. masc., vielli, rare, pop. Guenille. Sa ceinture devenue énorme, ses penaillons remontés à ses genoux, les bras et la face poissés de crasse noire (C. LEMONNIER, Happe-Chair ds FRANCE 1907). P. méton. Personne qui porte des guenilles, qui est très pauvre. [La vieille pauvresse] entre, triste penaillon, Et mendie un peu de billon (RICHEPIN, Bombarde, 1899, p.126).
Prononc.:[], [--]. Étymol. et Hist.1. a) XIIIes. iron. pennallye «ensemble des vêtements de quelqu'un» (Des Estats du siècle, 57 ds Rec. génér. des fabliaux, éd. A. de Montaiglon et G. Raynaud, II, 266); b) 1845 «tas de hardes; haillons» (BESCH.); 2. 1667 «l'ensemble des moines» (LA FONTAINE, Contes, 2e partie, II, Les Cordeliers de Catalogne, 249 ds OEuvres, éd. H. Régnier, IV, 199). Dér. de l'a. fr. penne, au sens de «fourrure souvent employée comme doublure» ca 1160 (Enéas, 742 ds T.-L.), lui-même du lat. class. «plume»; suff. -aille. Bbg. QUEM. DDL t.17 (s.v. penailleux).

penaille [pənɑj] n. f.
ÉTYM. 1667; pennallye, XIIIe; de l'anc. franç. pene « plume; fourrure, doublure »; lat. pinna « plume ».
Vx et dial. Guenille, haillon, loque.
DÉR. Penaillon.
COMP. Dépenaillé.

Encyclopédie Universelle. 2012.

Игры ⚽ Нужно сделать НИР?

Regardez d'autres dictionnaires:

  • penaille — (pe nâ ll , ll mouillées) s. f. Terme de mépris désignant surtout les moines. •   La penaille, ensemble enfermée, Fut en peu d heures consumée, LA FONT. Cordel.. ÉTYMOLOGIE    Anc. franç. pene ou pane, harde, étoffe, avec la désinence péjorative… …   Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré

  • dépenaillé — dépenaillé, ée [ dep(ə)naje ] adj. • 1546; d un dér. de pan « morceau d étoffe » ♦ Fam. Qui est en lambeaux, en loques. « son drapeau dépenaillé tourné à la loque déteinte » (Courteline). « Une bible toute dépenaillée » (France). ♢ Qui est en… …   Encyclopédie Universelle

  • dépenaillée — ● dépenaillé, dépenaillée adjectif (moyen français penaille, tas de loques) Familier Dont la mise est très négligée, vêtu de loques ; débraillé. Déchiré en plusieurs endroits, mis en lambeaux : Vêtement dépenaillé. ● dépenaillé, dépenaillée… …   Encyclopédie Universelle

  • haillon — [ ajɔ̃ ] n. m. • 1404; moy. haut all. hadel « lambeau » ♦ Vieux lambeau d étoffe servant de vêtement. ⇒ guenille, hardes, loque. Vêtu, couvert de haillons. Un mendiant en haillons (⇒ déguenillé, dépenaillé, loqueteux) . Fig. « La génération… …   Encyclopédie Universelle

  • loque — [ lɔk ] n. f. • 1468; moy. néerl. locke « boucle, mèche » 1 ♦ Vx ou région. (Belgique, Nord) Reste d étoffe, morceau d étoffe usé, déchiré. ⇒ chiffon. Frotter avec une loque de laine. Loque à poussières. 2 ♦ Cour., péj. Morceau d étoffe déchiré.… …   Encyclopédie Universelle

  • penailleux — penailleux, euse [pənɑjø, øz] adj. et n. ÉTYM. 1875; mot régional, de l anc. franç. penaille « dépenaillé ». ❖ ♦ Rare. Habillé de guenilles. Pauvre, miséreux. 0 Il avait alors pour cousins tous les truands chevaliers, hidalgos dans la débine,… …   Encyclopédie Universelle

  • penaillon — [pənɑjɔ̃] n. m. ÉTYM. 1540; de penaille. ❖ ♦ Vieux. 1 Haillon, loque. 2 Péj. Moine mendiant …   Encyclopédie Universelle

  • dépenaillé — dépenaillé, ée (dé pe nâ llé, llée, ll mouillés, et non dé pe nâ yé) adj. Qui est en haillons.    Dont la mise est tout à fait négligée, dans un désordre extrême. Il est sale et tout dépenaillé.    Fig. Visage dépenaillé, visage flétri. Fortune… …   Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré

  • penaillerie — (entrée créée par le supplément) (pe nâ lle rie, ll mouillées) s. f. Assemblage de penaillons, de haillons.    Voltaire l a dit, comme La Fontaine penaille, en mauvaise part, des moines : C était l honneur de la penaillerie …   Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré

  • penaillon — (pe nâ llon, ll mouillées, et non penâ yon) s. m. 1°   Haillon. 2°   Familièrement et par mépris, un moine. En un mot, tous ces penaillons, Ces loups garous, ces capuchons, Qui font peur par leur mine seule, Harangue des gens de Sarcelle à M. de… …   Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”